Création
2002
Mis à jour novembre 2010
Réflexions sur l'Automobile elle-même
--ooOoo--
La technologie
A la subjectivité du goût où tout le monde a raison et n'a pas à justifier ses choix, on peut opposer l'objectivité du progrès technologique. Mais là aussi, beaucoup s'en moquent et attendent de leur voiture sécurité, confort et fiabilité ce qui, au final, est le plus important. Personnellement, je ne peux m'écarter de l'aspect technique d'une voiture que j'achète car c'est le plus intéressant.
Mais qu'y-a-t-il derrière les mots "progrès" et "technologie" ?
En aparté :
Pour ce grand nombre de tués de la route, on prétend que c'est la faute des usagers. Ils roulent trop vite. Je veux bien. Mais alors, cela veut donc dire que les voitures sont trop rapides.
C'est donc aussi la faute des constructeurs pour la conception trop conservatrice de leurs voitures malgré les apparences.
C'est donc aussi la faute des médias qui entretiennent chez les usagers, par manque de pédagogie, l'idée que la vitesse est un critère fondamental dans la qualité d'une voiture.
C'est donc aussi la faute de la justice et du législateur qui, au nom de la sacro-sainte réinsertion, font la part belle aux délinquants et abandonnent les victimes à leurs désespoirs. Ils ne criminalisent toujours pas certains types d'accidents, conduite en état d'ivresse, comportements dangereux qui relèvent du délit de droit commun. Peut-on concevoir qu'un chauffeur en état d'ivresse qui provoque un accident mortel ne s'en tire qu'avec une peine de prison dont une grande partie avec sursis et un retrait temporaire du permis de conduire ? c'est une sanction ridicule en regard du malheur et de la détresse qu'il a, lui, causés à perpétuité. Mais là, on touche le domaine de la délinquance, c'est un autre problème dit-on !!!!!.......
Est-il vraiment nécessaire d'avoir une voiture qui peut monter à 200 ou 220 km/h quand les autoroutes sont limitées à 130 km/h en France et qu'une vitesse maximale de 150 km/h est très largement raisonnable et suffisante pour éventuellement se dégager de situations délicates, par exemple, le doublement sur une autoroute à deux voies d'une file de camions(*1*) ? Que peut bien prouver aujourd'hui cette F1 que je trouve sincèrement d'une grande médiocrité ? Même réflexions pour les rallies. On peut noter le décalage de rémunération entre un pilote de chasse autrement plus pointu et celle d'un pilote de F1.
En
réalité, la vitesse
en elle-même
n'est pas en cause même s'il faut la limiter sévèrement, c'est plutôt la vitesse inappropriée aux circonstances. |
C'est dire le caractère artificiel et superficiel de la notion de vitesse absolue comme 130 km/h sur les autoroutes et 50 km/h en agglomération. Il y a des secteurs d'autoroute sans limitation explicite où la vitesse de 130 km/h est excessive. De même la vitesse de 50 km/h non explicite devant un lycée ou une école alors qu'elle devrait être de 15 km/h est un non sens. A l'inverse, j'ai connu des tronçons d'autoroute qui, grâce à plus de deux kilomètres de visibilité, permettent des vitesses bien supérieures à 130 km/h. Le danger ne viendrait-il pas aussi de ceux qui roulent à des vitesses très inférieures à celle du flot et qui, parfois, s'obstinent à rouler sur la voie du milieu ? A-t-on fait une statistique sur la moyenne des vitesses au moment de chaque accident ? Je ne serais pas étonné de constater qu'elle soit bien inférieure à 80 km/h.
Certains ont proposé de brider la vitesse des voitures à 150 km/h. Dans certains véhicules, le conducteur peut régler une alarme l'avertissant que la vitesse limite qu'il a choisie est atteinte. Ce type de mesures me laisse perplexe car le système fonctionne avec des vitesses absolues souvent inadaptées.
J'ai du mal à croire qu'il ne soit pas possible, avec la technologie actuelle, d'installer sur les véhicules un limitateur plombé dont la vitesse maximale serait sélectée lors du passage à proximité d'une balise au dessus de la chaussée. La vitesse serait déjà conforme à la signalisation puis avec le progrès, des systèmes pourraient détecter les circonstances, pluie, brouillard, etc... et ajuster la vitesse maximale de sécurité. Lors de gros trafics, les centres de surveillance pourraient s'en servir pour contrôler le débit de la circulation afin d'assurer la fluidité du flot de véhicules et minimiser les centaines de kilomètres cumulés de bouchons. N'y aurait-il pas alors beaucoup d'argent à récupérer dans cet inutile et monstrueux gaspillage d'énergie ? Mais est-ce bien l'intérêt des compagnies pétrolières et de l'Etat pour les taxes qu'il perçoit ? Seraient-ils prêts à renoncer à ces profits ? Rien n'est moins sûr. En tout cas, ce système limitateur-balise inciterait les automobilistes indisciplinés à la discipline car il est hors de question qu'un tel système soit irrémédiablement verrouillé. J'ai entendu dire que c'est une atteinte à la liberté. Et les 120 000 morts en 30 ans, a-t-on pensé à leur liberté à eux et surtout à celle des innocents ? Où se trouve alors la vraie liberté dans ce cas ?
Quant au prix du limitateur, c'est un automate d'une grande simplicité, celle d'un portable, et d'une grande pérennité car, dans les évolutions du système, celui de l'automobiliste ne serait pas concerné mais plutôt celui de l'ensemble des balises.
J'ai aussi entendu dire que le système serait très facilement piégé au bout de quelques mois. Quel serait alors l'intérêt puisqu'il n'est pas question de le verrouiller. Le problème est alors du ressort de la justice pour condamner très très sévèrement les contrevenants comme cela devrait être !...
Par ailleurs, pourquoi ne peindrait-on pas la signalisation sur route avec des peintures fluorescentes de couleurs différentes pour indiquer la vitesse limite de chaque tronçon. Il est fréquent de constater que des trains de poids lourds masquent parfois les panneaux indicateurs.
En tout cas, tout système mérite SERIEUSEMENT d'être étudié.
Enfin, à quand les radars non signalisés ?
La vitesse appropriée aux circonstances est surtout une question de formation des conducteurs futurs et aussi anciens.
Donc
plus la voiture sera simple à conduire
plus la formation sera facilitée. Plus elle pourra commencer tôt plus elle sera efficace. Donc SIMPLIFIER la conduite pour la sécurité me paraît la priorité des priorités. |
SIMPLIFICATION = SUPPRESSION :
Cette simplification commence d'abord par la suppression de tout ce qui peut distraire. On a pu constater les conséquences parfois désastreuses de l'utilisation des téléphones mobiles en voiture. A-t-on les moyens d'empêcher un automobiliste inconscient de consulter sa carte tout en conduisant souvent sans réduire sa vitesse ? Un système de navigation n'est-il pas tout aussi dangereux qu'inutile ? Moins il y a d'instruments à bord, mieux c'est. Le compte-tours est l'instrument inutile par excellence même pour les sourds. Il équipe les voitures haut de gamme, plus rapides qui demandent plus de vigilance. Dans ma Twingo, je n'en ai pas et je ne m'en porte pas plus mal. Dans ma C5, j'en ai un. Il ne me sert à rien car je ne le regarde pratiquement jamais. Il est encore plus inutile si le véhicule est équipé d'une boîte de vitesses automatique. Les alarmes visuelles par réflexion sur un pare-brise semi-réfléchissant me semblent assez sympathiques et faciles à mettre en oeuvre sans aller jusqu'au niveau sophistiqué des visées tête haute des avions de chasse. La voiture qui parle : déjà bien trop bruyante pourquoi en ajouter encore. Une pompe à portefeuille à coup sûr, ce n'est surtout pas un argument de vente, il y a beaucoup mieux à faire pour le moment et plus efficace. C'est amusant pour les ingénieurs et comme ce n'est pas techniquement difficile à réaliser, pourquoi donc s'en priver ? Mais cela distrait le conducteur donc c'est dangereux quoi que l'on puisse penser !... Cela ne doit pas être un équipement monté en série.
On dit souvent que la fatigue est génératrice d'accidents. Les infos-trafic invitent les automobilistes à s'arrêter toutes les deux heures de conduite. Je soutiens cette incitation avec force. Mais de grâce, il faut cesser de mettre en avant une autonomie de 800, 1000 voir 1200 km, comme argument de vente par les constructeurs comme par les médias. Une autonomie de 300 km est très largement suffisante afin d'OBLIGER les conducteurs à s'arrêter toutes les deux heures environ pour faire le plein, il y a une pompe tous les 50 km. Avec cette autonomie de 300 km, cela fait 150 km/h de moyenne, impossible à tenir. C'est une histoire de Shaddocks : on consomme du carburant pour transporter du carburant en excès, il vaut mieux transporter des bagages ou tout simplement garder la voiture plus légère, elle consommera moins donc polluera moins.
Comme on le fait dans le financier avec le franc constant, à technologie constante, critère que l'on omet volontiers dans les comparaisons , je me demande même si les voitures des années 60 n'étaient pas plus sûres !... Il serait intéressant de connaître le nombre réajusté des morts par semaine tous critères confondus. Dans une Citroën ID 19 à pédale de frein-champignon, je n'ai jamais eu la sensation d'être plus en danger de mort qu'aujourd'hui ni même dans ma 4 CV Renault, occasion déjà ancienne à l'époque avec laquelle j'ai parcouru plus de 100 000 km. De plus, il n'y avait pas en ce temps les superbes autoroutes dont on dispose aujourd'hui (5% des morts seulement pour 45% du trafic global) beaucoup plus sûrs que le réseau routier et dont les frais d'utilisation ne me paraissent pas si élevés pour le temps et la fatigue que je peux économiser.
Je reste convaincu que l'amélioration de la sécurité passera aussi par la suppression des dispositifs nécessitant une synchronisation, en plus de ceux qui distraient, par exemple embrayage, accélérateur, levier de vitesse, volant. A cause de cette espèce de penséeunique, (il faut faire les choses progressivement), les pédales pourraient être purement et simplement supprimées dans un premier temps. Quand j'ai parcouru le sommaire d'Automobile Magazine de juin 2001, je me suis aussitôt jeté sur l'article "J'ai conduit la voiture sans pédales" page 116 concernant le dispositif ci-contre de la Bertone Filo dont la ligne n'est pas mal à mon goût. Côté pédagogique, l'article est décevant car entre autre, Laurent Meillaud titre « La Bertone Filo se pilote comme un avion », il n'a jamais vu un avion de près !... Pilote privé d'avion moi-même, et sans même l'avoir essayée, je peux vous dire que cela n'a absolument rien à voir du tout. En dehors du contexte réglementaire de la circulation aérienne, le pilotage proprement dit d'un avion est plus facile et surtout plus naturel que la conduite de l'automobile que l'on connaît. Pourquoi l'automobile ne s'en inspirerait-elle pas autrement que par effets d'annonce sans suite. Un petit manche à balai positionnable me paraît plus sûr, plus sécurisant et plus efficace. Cette Bertone très probablement expérimentale,
de la taille comparable à celle d'un monoespace d'aujourd'hui ne doit pas être d'un prix d'une voiture courante. Quel est-il ? Où peut-on la voir ? l'essayer ? ses caractéristiques ? son aménagement ? J'avais pris date en juin 2001, date de la revue que ce dispositif ne verrait pas le jour avant 15 ou 20 ans avec beaucoup d'optimisme en souhaitant ardemment de me tromper même malgré l'intérêt que lui portent messieurs Schweitzer de Renault et Ghosn de Nissan, le groupe Renault de l'époque. Mais surtout et bien malheureusement par manque de pédagogie selon moi, dans l'article, il n'a été à aucun moment question de la sécurité que ce dispositif pouvait apporter en plus, son principal intérêt et ce n'est pas rien. Il n'a pas été fait mention non plus que des handicapés moteurs pourraient bénéficier d'office du véhicule de monsieur tout le monde sans surcoût injuste. La Bertone qui est présentée, qui existe donc puisqu'elle a été conduite, est l'illustration évidente et indiscutable que les pédales, surtout quand il y en a trois, sont l'une des absurdités et l'une des incohérences les plus caractéristiques de l'automobile d'aujourd'hui, je dis bien d'aujourd'hui avec la technologie actuelle et je n'emploie pas volontairement le qualificatif de moderne .... je vois d'ici les froncements de sourcils en guise de désapprobation .... Pourquoi ?
d'abord car, par l'exemple même de la Bertone, on voit qu'elles sont très bien supprimables, n'est-ce pas le meilleur moyen de simplifier ? ensuite car, sur toutes les voitures que je connais, la pédale de frein se trouve plus haut que la pédale d'accélérateur et que le pied droit travaille le plus alors qu'on en a deux. Pour freiner brusquement, l'usager doit exécuter 3 phases d'une durée de 1/10ème de seconde environ chacune, lever du pied, déplacement latéral vers la pédale de frein et appui sur la pédale de frein soient au minimum 3/10èmes de seconde de délai à condition qu'une malencontreuse bordure de semelle de chaussure ne vienne pas interrompre le processus en se bloquant au passage sous la pédale de frein.
A 36 km/h, c'est à dire 10 m/s le freinage ne peut pas commencer avant 3 mètres de roulage. Si la pédale de frein était en dessous de celle de l'accélérateur, le délai serait réduit à 1/10ème de seconde, la simple glissade du pied de l'accélérateur sur le frein directement soit 1 mètre de roulage. D'où l'intérêt incontestable du frein-champignon de la Citroën ID 19 des années 60 tant décrié pour le négligeable entraînement qu'il imposait à l'automobiliste. Bien entendu, à ces 3 mètres et à ce 1 mètre il faut ajouter la distance non négligeable parcourue pendant la décélération du véhicule.Pour l'instant, je crois néanmoins que la suppression de la pédale d'embrayage, en bonne voie grâce aux boîtes de vitesses robotisées ou automatiques maintenant très efficaces, sera une grande avancée en France vers la sécurité. En Suisse et au Canada, paraît-il, les voitures à boîtes automatiques sont moins chères que celles à boîtes mécaniques. A méditer.
Pour revenir au dispositif de la Bertone lui-même, on retrouve un volant classique très compliqué à fabriquer quand même probablement moins confortable car les bras ne sont plus à 10 heures 10 du volant mais à 9 heures 15. Le poids apparent des bras qu'il faut supporter est plus important que dans le cas du volant actuel. Et puis, pourquoi pas un simple guidon comme sur les motocyclettes. Regardez, sans parler du danger potentiel qu'elles représentent, les quadrettes sont des motos à 4 roues qui se conduisent avec un guidon et ça marche, on ne les concevrait pas autrement.
Vélivole et pilote privé d'avion, le petit manche encore une fois, désolé, beaucoup plus proche de la physiologie que le volant, donc plus sûr, me semble une bien meilleure alternative, l'ergonomie étant à déterminer : manche à droite, on tourne à droite, manche à gauche on tourne à gauche, manche en avant marche avant, manche en arrière marche arrière (peut-être le contraire pour être en harmonie avec l'inertie) avec toutes les combinaisons et tous les dosages. En roulant marche avant, tirer le manche en arrière revient à freiner, etc... La double commande, électrique donc facile à aménager en standard, me paraît un facteur important de sécurité. Elle est très intéressante aussi dans les phases d'apprentissage, au delà de celles dispensées durant les heures d'auto-école, après le permis de conduire. Mais je crois que là encore, la pensée unique sera dure à "déboulonner ".
Une autre incohérence du concept actuel : la forme rectangulaire. Je suis tout acquis aux idées de Philippe Charbonneaux, facilement adaptables par nos prestigieux ingénieurs actuels, relatées dans un article de 1990 'Auto pratique' de la revue AAM page 140 que j'ai conservée de l'époque. La forme ovoïde est plus propice à assurer un ricochet contrairement à la forme rectangulaire qui entraîne la collision quelque soit le décalage de l'impact. Dommage aussi pour le Cx qui aurait pu être grandement amélioré et pour la consommation donc pour la pollution. Les deux dessins digitalisés ci-contre parlent d'eux mêmes. Quel immobilisme !...
Enfin, de moindre importance, pourquoi, pour la sécurité en particulier, il y a d'autres avantages, ne pas adopter les portes coulissantes à glissières qui ne débordent presque pas sur la chaussée contrairement aux portes pivotantes. Je pense qu'il y aurait beaucoup moins d'accidents d'inattention de ce genre, beaucoup plus fréquents qu'on peut l'imaginer.
De mon point de vue, il faut encore faire preuve de beaucoup de pédagogie pour faire admettre que le concept de la voiture actuelle n'est ni incontournable et ni immuable. Les médias spécialisés en particulier devraient, me semble-t-il, avoir beaucoup de travail passionnant sur la planche... Mais en ont-ils la volonté puisque ce n'est pas immédiatement porteur ?
Enfin, on dit que la sécurité est trop chère. Mais on sait trouver de l'argent quand on veut. Alors, journalistes de tout bord, il y a de la pédagogie et du travail à faire pour que nos morts de la route acquièrent leur véritable importance et qu'ils ne soient surtout pas morts pour rien.
Faut-il le rappeler ? NOUS SOMMES TOUS, SANS EXCEPTION, candidats potentiels à faire partie du club des accidentés !...
Et bien, même si cela ne plaît pas, l'automobiliste devra admettre qu'il est, de fait, le premier pollueur consentant. Il doit être le premier payeur.C'est mon sentiment et c'est pour cela que j'aimerais bien voir évoluer l'automobile dans une autre direction car moi aussi, je n'aime pas payer, surtout inutilement.
Dans la revue n°682 de Sciences & Avenir, l'article "Voiture du futur, le virage écologique" m'avait fait sursauté surtout par le schéma qu'il présentait. Je prends volontairement des articles anciens pour bien mesurer l'immobilisme du soit-disant progrès automobile.
Ce type d'information sur le moteur diesel n'a-t-il pas un impact discutable sur "Monsieur tout le monde" ? Ce dernier ne pourrait-il pas se laisser facilement convaincre par un moteur diesel plutôt qu'un moteur essence, jusqu'à présent, plus polluant, comme le mentionne l'article, je cite << A partir de 2005, le moteur diesel pourrait devenir moins polluant que son cousin à essence >>. On est en 2011, si le dégagement de CO2 est légèrement inférieur à celui d'un moteur à essence,il en est très loin de même pour le dégagement de microparticules solides soit disant traitées par les pots catalytiques :
pourquoi donc continuer de favoriser la vente des moteurs les plus polluants ? Pourquoi donc continuer à privilégier les plus pollueurs en laissant le prix du litre de gasoil à un prix aussi bas ?C'est donc bien une bonne affaire pour les constructeurs qui peuvent vendre leurs voitures plus chères avec l'accord tacite de l'acheteur. Pourquoi ne pas faire la "pub" pour des boîtes de vitesses automatiques, beaucoup moins chères qu'un moteur diesel, et qui augmente incontestablement la sécurité.
J'ai appris à l'école que << sur terre, rien ne se perd, rien ne se crée, donc rien ne s'invente, tout se découvre et se transforme parfois >>. Sur le schéma ci-dessus, j'aurais donc bien aimé que l'on m'explique, par quelle opération mystérieuse :
l'énorme quantité de molécules de CO2, CO, HC, NOx sortant du moteur, se réduit à l'échappement à quelques molécules de CO2, CO et HC ? Ce sont les magiques filtre à particules, piège à NOx et pot catalytique ! Mais alors, la combustion à répétition des particules dans le filtre produit immanquablement des cendres qui ne peuvent être emmagasinées indéfiniment. Que deviennent-elles ?Beaucoup plus volatiles, elles sont de toute évidence rejetées dans l'atmosphère. Où est donc le véritable virage écologique ? Et en plus, à l'époque, l'Etat avait débloqué 38 millions d'euros pour permettre aux chercheurs d'améliorer l'état des pots d'échappement des voitures ! Quel cadeau ! Il me semble qu'il y a mieux à faire !...
CONSOMMATION = POLLUTION
Peut-on imaginer que déjà, en 1948, avec la technologie de l'époque, ce Coach Dynavia de Panhard-Levassor, par ses qualités aérodynamiques, roulait déjà à 130 km/h en ne consommant que 3,5 litres aux 100 km avec un moteur bicylindre à plat (flat-twin) de seulement 25 CV réels de 600 cm3 à refroidissement par air. En 1948,.... nous sommes en 2011 !... On se moque de nous, que veut-on nous faire croire ? Qu'on améliore le Cx avec des voitures anguleuses comme les BMW, Jaguar et Mercedes et autres ? Quelque part, n'y-a-t-il pas des blocages des vraies solutions qui vont à l'encontre des intérêts financiers particuliers des multinationales dont bien des personnalités dirigeantes du pays font partie des conseils d'administration ?
On se gargarise aujourd'hui à vouloir faire de la voiture électrique intégrale le fleuron écologique de référence grâce aux batteries, aux piles à combustible et des sommes colossales y sont englouties. Pour ma part je n'y crois pas un seul instant, pour le moment du moins. D'ailleurs, on ne voit toujours rien à part quelques sporadiques exemplaires dont quelques ministres écolos se plaisent à utiliser par pure démagogie car ils savent pertinemment que cette voiture électrique ne s'intègre pas dans les infrastructures actuelles. De plus, l'empreinte écologique de la voiture électrique pure me paraît assez mauvaise car je ne suis pas sûr que la production d'énergie électrique pour la recharge des batteries de toutes ces voitures s'ajoutant à celle nécessaire à l'industrie et au domestique contribue à la réduction de la pollution bien au contraire.
Que faire alors ?
Il me semble que, depuis belle lurette, on aurait pu faire beaucoup d'économie d'énergie fossile en adoptant une solution médiane proposée par un ingénieur de Panhard comme je l'ai déjà écrit dans le préambule. Non technicien de l'automobile, et avec ce que l'on veut bien me dévoiler dans ce que j'ai pu lire, voir, écouter et comprendre, je fais le constat suivant à partir de l'acquis technologique actuel :
Je n'opposerai pas les 30% de rendement d'un moteur thermique qui ne fera jamais mieux (cycle de Carnot) aux 95% de rendement d'un moteur électrique puisque pour recharger les batteries, il faudra utiliser de l'énergie électrique produites par des centrales qui ont aussi un rendement de 30% à la sortie.
Pour moi, à mon niveau, la conclusion est d'une logique diabolique : la voiture électrique doit produire sa propre énergie en alimentant des batteries-tampons : un moteur le moins encombrant possible, pourquoi pas un moteur à piston rotatif Wankel par exemple beaucoup plus moderne technologiquement et surtout beaucoup moins archaïque que le moteur conventionnel, entraînant un générateur, ce dernier alimentant à son tour la charge des batteries. Cela
fait donc des lustres qu'on aurait pu la fabriquer
!... |
Il ne serait pas nécessaire d'avoir de grands volumes de batteries. Une autonomie de 50 à 70 km permettrait d'arrêter le moteur pendant peut-être 20% du temps pour commencer. C'est toujours cela en faveur de la pollution, de plus cela serait suffisant pour que dans les bouchons, les moteurs ne tournent pas tout en conservant le minimum de motricité. Et même si les moteurs devaient tourner en permanence, ils pollueraient beaucoup moins que ceux des voitures actuelles car ils tourneraient à régime constant optimal. Nos éminents ingénieurs pourraient alors travailler sur la réduction de ce moteur. Pourquoi n'évoluerait-il pas vers la taille d'un moteur de tondeuse à gazon ?
Ça... ce serait alors une sacrée performance et non une banale amélioration !... Une grosse berline, il est peut-être encore temps, marchant à 140 km/h avec un moteur de tondeuse à gazon, 3 à 4 litres aux 100 km !...
Quelle extase d'admiration et quel défit, le VRAI PROGRES !...
Et qu'on ne vienne surtout pas raconter que ce n'est pas possible !... Ne serait-ce pas plus joli qu'un 220 km/h assourdissant absolument inutile ?
On conçoit tout de suite que le monoespace, par sa conception plutôt en hauteur (super ! on pourrait monter debout sans se plier en deux !) avec une longueur raisonnable, aménage d'emblée des volumes importants pour loger les batteries, le moteur et le générateur. Une partie de la place du capot moteur avant est alors récupérable pour l'habitacle ou la voiture peut être raccourcie. Un moteur Wankel dont le piston rotatif de faible diamètre et suffisament long pour obtenir la puissance nécessaire pourrait se loger entre les sièges avant et dans une console centrale utile ici contrairement aux voitures que l'on connait.
Je renvoie le lecteur vers un article de la rubrique "Découverte" page 76 de la revue l'Automobile Magazine du mois de juillet 1994, cela commence à être de l'histoire ancienne, c'est une habitude, intitulé "du rouge au bleu" écrit par Philippe Verheyden.Il est question de la "Sensiva" voiture de sport dévoilée par le dessinateur milanais Léonardo Fioraventi qui travailla chez Pininfarina et Ferrari. A l'époque, son enfant, espérait-il, « écrira un nouveau chapitre dans l'histoire de l'automobile ». On attend toujours. Il dit ensuite « J'ai fait table rase de mes expériences antérieures. Je suis en complet désaccord avec les voitures de sport actuelles qui roulent à plus de 380 km/h et qu'on ne peut utiliser que sur un anneau de vitesse ou sur un lac salé ». Propos d'amateur de sport haut de gamme bien sûr mais plus crédible que moi pour dénoncer implicitement la médiocrité de la F1.
Il est cependant possible d'adapter ses idées à une voiture courante. Les moteurs électriques sont ici logés dans la suspension des 4 roues ce qui oblige une transmission par cardan. C'est déjà autant de volume à ne pas prendre sur l'habitacle. Industrialisable aujourd'hui, je pense que, pour supprimer les cardans, on n'y gagnerait davantage encore à remplir l'intérieur important et inutilisé d'une jante, regardez sur la photo de droite ci-dessus, en y plaçant le rotor fixe du moteur électrique, la jante constituant son stator mobile. L'alimentation se ferait directement par câbles électriques laissant alors la liberté de rotation directionnelle des 4 roues sur pratiquement 180°. Combien de places de parking à récupérer en se garant avec à peine 10 cm devant et derrière et quelle surface à récupérer aussi si les traces des roues arrière passent exactement sur celles des roues avant ! Sur la "Sensiva", l'alimentation des batteries-tampon se fait grâce à un alternateur entraîné par une turbine à gaz. Pourquoi pas, mais alors "bonjour le bruit " ? Je pense tout de même que le moteur à piston rotatif Wankel serait beaucoup plus silencieux et plus facilement intégrable donc plus abordable et plus réaliste. Du reste, l'un de ses défauts, pas de frein-moteur, n'en serait plus un puisqu'il tournerait à régime constant, son régime favori.
Un autre exemple pour montrer les effets d'annonce sans suite : Science & Vie n° 912 septembre 1993 page 35 rubrique "Automobile" article "Un litre aux 100 km en 1995 ", il s'est déjà passé plus de 15 ans et on attend toujours, écrit par Gérard Morice sur la General Motors "Ultralite" qui date de 1991, conçue par Amory Lovins.
Un moteur à essence de 250 cm3 (puissance d'une moto !...) de 54,5 chevaux-vapeur au litre(*2*) entraîne un générateur produisant 10 kilowatts qui alimente un moteur électrique réversible dans chaque roue. « soixante-dix pour cent de l'énergie cinétique ordinairement perdue dans le freinage est récupérée par les roues motrices et reconvertie en électricité ». Pas de boîte de vitesse ni différentiel, autant de poids gagné, carrosserie de 400 kg en fibres de verre et de carbone pour un prix théorique de 75 000 fr. de 1993. Qu'en est-il aujourd'hui ? rien, rien, le vide intégral alors que cela marchait avec de l'essence normale pour une autonomie normale !... Elle aurait pu aujourd'hui se fondre tout normalement et tout naturellement dans la cohue SANS MODIFIER LA MOINDRE DES INFRASTRUCTURES ACTUELLEMENT EN PLACE.
Un dernier petit exemple très significatif de l'effet d'annonce sans suite : l'AAM juin 2001 page 16, "huit fois huit font KAZ". Perdu au milieu d'articles sans intérêt comme celui sur le GPL en particulier et en dehors de la nature du véhicule lui-même qui pourrait préfigurer l'un des véhicules de transport en commun de demain, l'usager ne verra pas donc ne saura pas qu'il est possible de fabriquer des voitures électriques ayant des performances similaires à celles d'aujourd'hui. Pas de description technologique, l'article aurait dû occuper au moins 2 pages. Pédagogie, pédagogie !...
Messieurs les journalistes de toutes ces revues automobiles ! ... Que sont devenus tous ces projets ? Ne sont-ils pas plus intéressants à venter et à promouvoir que les cadrans cerclés de la 307, les ronces de noyer de la Bentley ou de la Jaguar ou les arbres à cames en tête de je ne sais quel " bourrin " à peine plus perfectionné que celui d'il y a 50 ans parce qu'il a quelques misérables soupapes inutiles en plus (je n'exagère pas...) ? Qu'attend-on pour faire resurgir ces avancées ? Voilà une F1 qui servirait à quelque chose d'honorable et grandiose : la cause de l'Automobile. Pour ma part, je m'y intéresserais de nouveau. Quelle excitation scientifique et même commerciale à court terme !... L'automobiliste y donnerait son adhésion à coup sûr s'il pouvait y croire et s'il n'était pas, pour de l'argent, si crétinisé par ces coûteuses revues et ces émissions télévisées. Cela mérite bien un sondage d'un autre niveau que celui que j'ai pu connaître.
Mais, mais ...... il y a un GROS MAIS................, un moteur arrêté pendant 20% du temps, c'est 20% de carburant consommé en moins, c'est donc 20% de profit en moins pour les compagnies pétrolières et surtout l'Etat qui se verse plus de 75% du montant en taxes.
Les lobbies ne manqueront pas d'intervenir pour empêcher cette voie même si cela doit faire "péter " la couche d'ozone. Faudra-t-il un litre de carburant à 3 € pour faire bouger les choses ? Peut-on imaginer un instant la quantité faramineuse d'essence consommée POUR RIEN dans tous les embouteillages des villes et tous les bouchons, plus de 800 km cumulés de bouchons chaque fin de semaine des vacances d'été ? Et le reste de l'année ? L'Etat voudrait-il renoncer aux taxes correspondant à cette quantité pharaonique et pantagruélique de 20% de toute cette consommation ? Plutôt pourvu que ça dure !...
Allons écolos de tout bord ! Un peu moins de gesticulades et de pantomimes politiciennes !... Défendez cet "ancien-nouveau " type de voiture pas hybride du tout(*3*) !... Pour que la voiture, hybride ou pas, pollue moins, il suffirait qu'il y en ait un peu moins qui roulent. Donc, dépensez vos énergies pour faire passer des lois qui favorisent encore plus les zones piétonnes en ville et qui imposent sur toute chaussée de circulation en ville comme en campagne, une piste cyclable protégée systématiquement aménagée même s'il faut réduire chaque voie, juste le passage nécessaire. C'est le meilleur moyen d'inciter les usagers à utiliser la petite reine en TOUTE SECURITE. Que de travaux aujourd'hui qui réduisent désespérément l'espace piétonnier et cycliste au profit des chaussées à voitures !... Les retours d'investissements ne manqueraient pas d'être là à moyen terme dans le domaine de la sécurité, de la santé, de la pollution, de l'industrie et de l'économie d'énergie... merci pour la couche d'ozone !...
Pour avoir bénéficié de 70 à 80 années, peut-être plus, d'intenses études continues, d'une F1 et de rallyes qui lui sont tout dévoués, la motricité actuelle des automobiles ne me paraît pas être un modèle glorieux et reluisant de réussite. |
Quelle publicité gargarismique à son sujet dans les revues et émissions spécialisées télévisées ! Les reportages doivent être très faciles à faire donc pas chers... on prend et on recommence ... et comme il y a de l'audience, à quoi bon se casser la tête !...
1 : |
Les routiers pas aussi sympa qu'avant en tout cas. Sur les
autoroutes, ils se collent bien en deçà des limites de sécurité
pour bénéficier du phénomène d'aspiration afin d'économiser du
carburant. Ils masquent souvent la signalisation par l'écran
continu qu'ils forment. Quand ils se doublent c'est parfois de
vrais bouchons qu'ils génèrent. Je pense qu'ils sont à l'origine
de plus d'accidents qu'on le croit. Plus de la moitié d'entre
eux au moins devraient faire aujourd'hui le voyage en chemin de
fer et ceci depuis longtemps. Si les morts avaient été aussi importants
qu'on le dit, on aurait déjà fait quelque chose pour économiser
ceux à venir. Ça c'est de la sécurité.
|
2 : |
« 54,5 chevaux-vapeur au litre » : je ne suis
pas physicien, je suppose au litre de cylindrée. Dans ce cas,
le moteur 250 cm3 développerait, si la relation est linéaire
(?), environ 12 à 14 CV. C'était en 1993 !.... Aujourd'hui,
un moteur de motoculteur fait déjà 4 à 5 CV.
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3 : |
La voiture gaz-essence est une voiture hybride
car, à un instant donné, elle fonctionne au gaz ou à l'essence.
C'est une commutation. La voiture décrite ici n'est pas
une voiture hybride car elle ne roule qu'à l'électricité,
le moteur n'étant qu'un accessoire qui, avec le générateur, permet
de recharger les batteries dès que ces dernières ont atteint un
seuil de décharge donné.
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