Les voitures que j'ai possédées |
création
2010
mis à jour mars 2011
Cette rubrique décrit plus ou moins sommairement les voitures dont j'ai été le propriétaire bien après l'année de mon permis de conduire.
Bien
sûr, pendant les trois ou quatre premières années sans automobile, je conduisais
essentiellement celle de mon père, une Peugeot 203 noire, petite lunette
arrière. Comme j'étais assez curieux, je profitais de la moindre
occasion pour essayer d'autres véhicules de toutes sortes, comme par
exemple le "TUB HY " de Citroën
(Traction Utilitaire
Basse) qui m'avait marqué et que
nous appelions, nous à l'époque, le "Cube"
pour sa forme et ses lignes anguleuses. J'avais, à un moment donné,
envisagé d'en aménager un en camping-car, j'étais tombé
sur une belle opportunité. Mon entourage, pas très attiré
par les vieux tacots, m'avait alors pris pour un "fada"1.
Le projet n'avait pas pu se faire surtout pour des raisons financières.
Toutes les voitures que j'ai possédées ont marché très correctement, sans gros ennuis. Aucune ne m'a laissé sur le bord du chemin. Je ne les ai jamais beaucoup bousculées pendant les périodes de 6 à 13 années d'utilisation. Citroenniste de cœur, j'ai surtout eu des Renault... que, d'ailleurs, j'aimais bien !... Raisons familiales obligent !...
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À chaque fois que j'en rencontre une ou que j'en vois une en photo, cette 203 noire avec sa petite lunette arrière me fait repenser à un petit évènement qui restera gravé dans ma mémoire et à l'issue duquel j'ai toujours gardé une certaine petite fierté.
Durant ma jeunesse en Algérie, je passais toutes mes vacances dans la ferme de mon grand-père maternel, alors à la retraite, à Aïn-Hazem entre Bouira et Aumale, aujourd'hui Sour El-Ghozlane. Son fils Gilbert avait repris l'exploitation. Comme je le décris dans le préambule, dès l'âge de dix ans sur ses genoux, même avant parfois, mon oncle m'apprit souvent à tenir le volant des tracteurs puis, quand je fus plus grand et capable d'arriver aux pédales, me faisait conduire la Citroën Trèfle 3 places Torpédo qu'il avait réhabilitée. À partir de quatorze ans, je conduisais seul ce tacot fabuleux dans la propriété pour apporter le casse-croute et les repas aux ouvriers et parfois, mais très rarement, sur la route en sa compagnie lors de courses en ville.
Voici donc ma petite historiette :
À cette époque, nous habitions un
petit village de Haute Kabylie appelé Fort-National, aujourd'hui Larbaâ Nath
Irathen près de Tizi-Ouzou. Lors
d'une fête du village, il fût organisé une petite épreuve de gymkhana
automobile qui consistait à effectuer le plus vite possible, sur le terrain
de football en terre battue, un petit parcours balisé par des pneumatiques
de récupération comme le montre la figure ci-contre :
Une vingtaine de concurrents participaient à la course dont mon père. Le spectacle commençait avec les concurrents tirés au sort préalablement.
Alors que la moitié de l'épreuve s'était exécutée, je demandais à mon père si, moi aussi, je pouvais participer. Après quelques réticences, devant mon insistance, il demanda au directeur du gymkhana mon inscription. Il manifesta, lui aussi quelques hésitations, j'avais une quinzaine d'années et je n'avais donc pas mon permis de conduire. Finalement, suite à la consultation de tous les participants assez surpris, agréablement d'ailleurs, mon inscription fut accordée. Je devais donc effectuer mon épreuve en dernière position. Je terminai par un créneau impeccable réalisé en un seul coup.
Dans cette course, je me classai 4ème devant mon père, mon principal rival sportif, qui prit la 7ème place !...
Inutile de décrire ma petite fierté d'adolescent pour ce moment intense qui est toujours resté gravé dans ma mémoire !...
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