Création 2002
Mis à jour novembre 2010

Réflexions sur les Médias de l'automobile

--ooOoo--

 

    Je neCitroën DS Cabriolet suis Citroën 2CV Spécialeplus un lecteur habituel de la presse automobile, à la rigueur peut-être, quand je désire changer de voiture et encore !.... Il m'arrive souvent de la feuilleter dans les magasins ou les grandes surfaces. Elles me désespèrent !...
    N'étant ni envieux du bien des autres, ni soucieux de mon paraître, je suis prêt à rouler avec le même plaisir autant dans ma 'Twingo' de 1998 que dans ma 'C5' pour l'indépendance de mouvement que l'une ou l'autre peut m'apporter. Renault 4 CVLe choix sera purement fonctionnel et financier.

    Panherd Dyna XCependant, les voitures anciennes provoquent toujours chez moi beaucoup d'émotions, celles qui sont antérieures à 1991, en particulier la DS, la 2CV, 4 CV et la petite Panhard Dyna X avec une carrosserie entièrement en aluminium qu'on ne voit plus guère. Ma 4CV bleu-marine d'étudiant ressemblait en presque tous les points à celle de la photo de gauche. Elles étaient les quatre voitures-fétiche de ma jeunesse et, peut-être bien , qu'elles le sont toujours aujourd'hui !... Ce sont celles-ci dont j'ai toujours rêvé de restaurer un jour... sans succès jusqu'ici.

     Elles n'étaient d'ailleurs pas les seules. Dans une moindre mesure, sans ordre de préférence,

Panhard 24CT
l'excellente Panhard 24 CT

Le superbe cabriolet Panhard PL17 4 places
        
Facelia Facel Vega
l'inaccessible Facel Véga Facélia
Citroën 15 six
la fabuleuse Citroën 15 six
        
Simca Chambord
la tranquille Simca Chambort
Renault Caravelle
l'élégante Renault Caravelle
        
NSU Spider Wankel
la jolie NSU Spider avec son moteur Wankel
Volkswagen Karmann Ghia
Le très sobre coupé WV Karman Ghia

 

     Mazda 787 B n°55Comme je l'ai dit dans le préambule, 1991 est l'année où Mazda a gagné les 24 heures du Mans avec sa 787 B quadri R26 n°55 équipée d'un moteur à cylindre rotatif Wankel.

Pour moi, cette année 1991 est un virage technologique
vers l'abandon de l'excellence.

    J'aime l'automobile aussi pour ce qu'elle est. C'est pourquoi, la technologie de base m'intéresse infiniment plus que la gadgetologie mercantile aujourd'hui pratiquée. Je vais donc tenter de m'expliquer.

    Je prends un exemple volontairement ancien, 2001 alors que nous sommes en 2011, pour bien marquer l'immobilisme et les effets d'annonces sans suite.

    En 2001, je possédais une Renault 25 phase II que j'avais réceptionnée le 1er juin 1988 pour changer ma R16 TX qui courrait vers sa 13ème année.
    
On m'avait prédit des tas d'ennuis, même le PDG de Renault s'y était mis à l'époque pour dire qu'elle avait des problèmes de mise au point !... De l'avis de mes collègues, il n'y avait qu'une solution : l'allemande !... Eh bien, cette 'soi-disante mauvaise' voiture française m'avait rendu de bons et loyaux services pendant plus de 13 années aussi, comme ma 2ème Renault 16, sans aucun ennui, en dehors du "consommable" dû à l'usure, à raison de 15000 km/an en moyenne. Sur la photo ci-contre figure ma petite Twingo ce qui veut dire que ma R 25 avait déjà largement passé les 10 années.

     J'avais donc été à l'époque un acheteur éventuel d'une remplaçante. J'avais alors regardé le marché avec un peu plus d'attention qu'auparavant. Je n'avais l'embarras du choix de modèles que dans ..... l'uniformité désespérante .... point de vue tout personnel ... si bien que, fréquemment, j'étais incapable de reconnaître à distance certains modèles de marques différentes tant ils se ressemblaient. Et c'est toujours le cas, les voitures d'aujourd'hui ont toutes l'air de japonaises en particulier les Renault, largement influencées par Nisan dont M. Carlos Ghosn est le PDG des deux marques après avoir effectué le redressement de cette dernière au Japon. On aurait pu peut-être penser que, dans la marche vers la perfection, tous les ingénieurs convergent vers le même produit fini !... C'est un argument pour continuer dans la même voie monotone. Si tel était le cas, nous pourrions très probablement, à terme, ne plus à avoir besoin de choisir.

    Quelle serait la marque gagnante du concours ? Cette situation serait drôlement triste car je pense que la diversité est une richesse. Mais bon !...

    En 2011, je n'ai pas l'impression que cela ait beaucoup bougé : le consommateur me paraît englué dans un conformisme et un conservatisme entretenus, d'apparence moderne, maître-argent oblige bien sûr, pour ne voir la différence que dans la forme d'un projecteur ou d'un bourrelet de carrosserie. J'exagère à peine...

    J'eus d'abord dans les mains la revue L'Automobile Magazine (juin 2001). Le titre, en petit d'ailleurs, "27 constructeurs passés au crible " attira mon attention. La lecture de la revue me laissa sur ma faim. J'achetai le lendemain la revue Action Auto Moto (juin 2001) qui me laissa sur la même faim. L'achat de la revue l'Auto-journal (juin 2001) me conduisit au même constat. J'arrêtai là les frais !... L'AM et l'AJ produisaient "Le Guide d'achat" et l'AM "Les qualités et défauts de famille " qui n'étaient qu'un état des lieux de la monotonie, difficile de choisir donc. Je constatai aussi que, dans son guide d'achat, l'AJ faisait la part belle aux voitures étrangères. Pratiquement tous les modèles d'Audi et de Nissan y avaient leurs photographies, les voitures françaises n'en avaient aucune ce qui pouvait en dire long sur la partialité ou l'impartialité de la revue. Je n'avais peut-être pas choisi le bon mois !... Il relatait presque comme une performance que « Les marques françaises avaient emporté 59,3 % du marché » ("La situation du marché français " page 20). 6 voitures seulement sur 10 étaient françaises, ce qui me paraissait énorme !... je me demandais si le français n'éprouvait pas un certain plaisir dans le masochisme et l'autoflagellation. Une telle situation avait immanquablement une répercussion sur le chômage. En Allemagne, le taux de pénétration assez stable des voitures étrangères tourne autour de 13 %. C'est ce qui explique alors la différence de prospérité entre les constructeurs allemands et français.

    Et bien, il n'y a pas si longtemps que cela, j'ai appris avec stupéfaction qu'en septembre 2010, le taux de pénétration des voitures étrangères était de 48 % c'est à dire que, seulement, une seule voiture sur deux est française !... En 2012, le chiffre est passé à 51,5%. Je pense que les constructeurs français ont du soucis à se faire !...

    Pour moi, le manque de pédagogie que je ressens dans toutes ces revues, j'en ai parcourues bien d'autres, entretient une espèce de pensée unique de la conception de l'automobile car rien ne changera s'il n'y a pas de poussée d'opinion. Or, par l'indépendance, en principe, vis à vis des constructeurs, ces revues devraient être le reflet de l'opinion. La SOFRES m'avait envoyé un sondage pour le compte de Renault. Il était édifiant, uniquement composé d'options à cocher sous forme de questions à choix multiple ce qui montrait bien l'orientation délibérée du sondage vers la conception du constructeur. J'y avais répondu et j'avais joint une lettre complémentaire restée sans réponse. Belle interactivité !... Ces revues devraient être un aiguillon permanent pour entretenir l'activité créatrice des bureaux d'études. Il leur faudrait, je pense, absolument relever le niveau des sondages pratiqués en la matière et de manière plus fréquente. Mais je crains plutôt qu'elles soient le support de diffusion de la Mode, souvent mise en avant, qui ne sert qu'à canaliser le goût du public. Cette Mode sert aussi à démoder le produit précédent, ce qui fait disparaître les modèles tout juste après quelques années d'existence sans avancée technique significative. Je suppose que c'est très intéressant pour les constructeurs, investissements mini, profits maxi, quant à l'emploi... on en connaît les effets. On me répond souvent que les industries automobiles sont là pour produire des voitures qui se vendent. Tout à fait d'accord. Mais alors ne gagneraient-elles pas plus d'argent à produire la même voiture ? Les goûts des acheteurs sont aujourd'hui éduqués dans la superficielle diversité, ils peuvent l'être dans l'autre sens n'est-ce pas ?.

--ooOoo--