Création
2002
Mis à jour novembre 2010
Réflexions sur l'Automobile elle-même
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L'esthétique
La ligne d'une voiture est le domaine le plus subjectif car le goût de chacun, influencé ou pas, éduqué ou pas, est primordial et le choix d'une automobile a quelque chose de passionnel difficilement explicable. Il faudrait pouvoir respecter les goûts de tout le monde. Mais en réalité, les constructeurs fabriquent des modèles à leur image et non à celle des usagers obligés de s'y conformer.
Je possède une C5, c'est ma deuxième, d'abord une phase 1 ci-dessous
à gauche gardée 7 années puis une phase 2 ci-dessous
à droite que j'ai depuis novembre 2007. Pour mon goût personnel, je
trouve dommage que Citroën ait choisi justement pour la C5 le banal classique
bicorps que l'on voit depuis plus d'un demi siècle, à une calandre près,
tout
en caressant les irréductibles du tricorps pour le haillon en moignon de malle
alors que l'esquisse du projet initial, plutôt monocorps, me paressait
plus hardie et oh combien plus séduisante. Elle aurait été plus digne de cette
marque si novatrice à une certaine époque. Je ne parle pas de la dernière
C5 II modèle 2008 qui est alors une copie pure et dure de berlines
allemandes avec quelques uns de leurs défauts, une malle indépendante
qui a remplacé le haillon par exemple !... De plus, la glace arrière
concave ne permet même pas de mettre un parapluie sur la plage. Heureusement
encore que le mode ancestral de propulsion avec moteur à l'avant, comme
chez BMW et Mercédès, n'a pas été adopté
pour parfaire la copie !... C'est pour moi une configuration rédhibitoire
à l'achat, configuration condamnée depuis longtemps et principalement
en particulier par Citroën lors de la sortie de ses tractions 7A et 7B
en 1934 (historique ici
et là).
Mon choix ne s'est pas porté sur la C5 pour son esthétique mais plutôt pour sa technologie. J'aurais aimé, si cela avait été possible, pouvoir avoir une carrosserie de Xsara Picasso sur un "plateau" de C5. Elle est l'extrapolation de la DS pour son confort grâce à sa suspension hydropneumatique exceptionnelle qui en fait un salon ambulant. Sa tenue de route est irréprochable si bien que je me demande parfois si L'ESP n'a pas été installé uniquement pour ne pas rester en rade par rapport aux berlines allemandes pour lesquelles il a été spécifiquement développé. De plus, quand on en a bien compris son mode de fonctionnement, pas très évident au début, la boîte de vitesses automatique lui confère un agrément de conduite incomparable, en particulier en montagne. N'ayant jamais eu de problème avec la première durant 7 années, sa fiabilité m'a tout naturellement porté vers une phase 2 alors disponible. Elle semble suivre pour le moment le même chemin depuis 2007.
Pour
avoir essayé un grand nombre de voitures lors de ma prospection pour
changer ma R25 en 2001, j'avais pris alors tranquillement mon temps, je la
considère comme la meilleures voitures européenne dans son créneau
de prix, et même au delà.
Cependant, le plus gros reproche sera celui de comporter
beaucoup trop de numérique, donc beaucoup trop de gadgets que je me
voulais pas, synthèse vocale (désactivée), duke box (jamais
utilisé), système de navigation (rares utilisations). Ce dernier,
acheté 150 € n'importe où, remplit la fonction de
la même manière !... Je n'utilise pas la climatisation quand
je suis seul. Les détecteurs de proximité, le limitateur et
le régulateur de vitesse, bien que pratiques, ne justifient pas le
surcoût de la voiture. Mais ce n'est qu'un point de vue personnel.
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Peut-on
deviner qu'il y a une
décennie
entre le monoespace Renault Scénic de 2000-2001, dessous à gauche,
le premier vendu plutôt bicorps et celui, pour moi bien plus beau, dessous
à droite, préparé déjà en 1991, monocorps comparable au superbe
Citroën Xsara Picasso ci-contre à gauche qui s'en approche et que
j'assimile à une grosse Twingo ci-contre à droite (j'en possède
une depuis 1998, une bonne bouille qui marche sans problème).
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Renault Scénic 2000-2001 | Renault Scénic prototype 1991 |
J'aurais beaucoup aimer connaître les véritables raisons qui ont poussé Renault à y renoncer pour sortir quelques années plus tard le Scénic que l'on connaît !...
J'avoue avoir un faible particulier pour le monocorps surtout quand il ne ressemblent pas à un fourgon-camionnette aménagé style 806, Espace, Toyota Previa, Volkswagen, Voyager etc... Je comprends les phénomènes de rejet que peuvent provoquer ces modèles, peut-être un peu moins maintenant, on s'est habitué à eux. Ils ne font pas partie des modèles préférés de la jet-set !... Ils sont loin de faire l'unanimité aussi, mais je reste intimement persuadé que le monocorps est seul porteur du progrès technologique et environnemental en matière de véhicule automobile.
Les dessinateurs d'aujourd'hui,
me semble-t-il, devraient sortir de leur léthargie et s'inspirer de
ceux qui ont dessiné par exemple la DS 19 ci-contre au début des années 60.
Non pas pour la copier, comme l'ont fait sans inspiration avec un relent de
conservatisme Austin avec sa Cooper et Volkswagen avec sa Coccinelle toutes
deux dépourvues d'imagination dans l'esthétique, l'habitabilité, le confort
et l'aménagement mais pour retrouver
le même esprit novateur.
Certes, cette DS 19 fait sourire aujourd'hui parce qu'elle est démodée,
tout juste à peine démodée seulement en réalité car quelle modernité pour
l'époque !.. 30 années au moins d'avance sur son temps, quelle hardiesse
pour l'innovation !...et pas seulement dans la ligne (je ne serais quand
même pas acheteur d'un éventuel duplicata, préférant toujours l'original).
Je pense, qu'il est dommage que l'acheteur se
laisse éblouir par des équipements aussi superflus qu'inutiles installés parfois
à bon compte pour dissimuler les insuffisances. Je pense aux systèmes de navigation :
je crois savoir encore lire une carte beaucoup moins chère à mettre à jour
qu'une base de données, en avion je me servais à peine d'un GPS que j'ai acheté
tout juste 800 francs à l'époque ce qui est bien suffisant...
alors en voiture !... Quant à l'information de trafic en temps réel,
je fais beaucoup plus confiance à des radios spécialisées comme Trafic-Info
qu'à un système complètement dépersonnalisé qui engraissera ses promoteurs
sans rendre de grands services à l'automobiliste. Je pense aussi aux radios-cassette
ou radios-cd hypersophistiqués dans des voitures irrémédiablement bruyantes,
moteur et surtout pneumatiques et aérodynamique. De plus, les moquettes d'insonorisation
inamovibles au confort discutable sont une véritable agression à l'hygiène
élémentaire.
Il y a plus de 4 décennies d'esthétique entre ce cabriolet Panhard des années 60 à gauche et ce cabriolet Ford StreetKa qui me semble être une réplique de ce que l'on voit chez Audi !....
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Cabriolet Panhard PL17 | Ford StreetKa |
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Ce coupé Panhard 24 CT de 1963, sans dire son âge, ne tiendrait-il pas sa place au milieu de coupés contemporains en particulier japonais qui lui ressemblent comme deux gouttes d'eau ? |
Retraité, je ne suis pas particulièrement nostalgique des années 50-60. Les goûts ne se discutent pas mais ont-ils tant que cela évolué ? J'aurais bien aimé qu'aujourd'hui, il y ait plus de tonus dans les nouveaux projets. Il faudrait y croire un peu plus. Le marché, riche en l'occurrence, me paraît excessivement terne pour ne pas dire médiocre en matière d'esthétique mais ne sommes-nous pas dans une société d'abondance de la médiocrité dans bien d'autres domaines aussi ? Aujourd'hui, la préoccupation principale est de satisfaire le rendement des actions des actionnaires. On comprend alors le goût très faiblement prononcé pour se risquer à l'échec au détriment de la recherche naturellement. Les présentations de nouvelles voitures, deux ou trois années avant leur commercialisation, me laissent plutôt perplexe. Peugeot et Toyota nous avait annoncé à grand fracas médiatique la fabrication de voitures pas chères, moins de 6500 €, pour 2005 ou 2006 le temps de construire une usine, pas en France hélas. On a vu de quoi ils avaient accouché de différent d'une Matiz, d'une 106, d'une saxo ou d'une KA "relookées", probablement pas mieux qu'une Panda avec, bien entendu,... un système de navigation dont les médias se gargariseront inlassablement sur son incontournabilité !...
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