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Le
concept d'Illustrations Structurées |
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L'Homme dispose de cinq organes principaux qui lui permettent de communiquer avec son environnement. Il s'agit :
- de la vue,
- de l'ouïe,
- de l'odorat,
- du toucher,
- du goût.
Ici, il s'agit de traiter des illustrations, au sens large du mot graphique, c'est à dire, du dessin et de la photographie. Tout le monde y est familiarisé, l'écran de l'ordinateur en est un exemple flagrant qui concerne la vue et l'ouïe.
Notions de base
Il n'est pas question ici de faire un exposé de sciences naturelles sur l'anatomie de l'oeil mais d'établir un pont entre la physiologie et son adaptation au traitement informatique. Jusqu'à présent, quelques soient les fantastiques progrès des sciences et de la technique, il n'a jamais été possible d'atteindre la haute perfection d'analyse de la nature qui restera pour bien longtemps encore un exemple à suivre et à imiter.
1) - Comment l'oeil fonctionne-t-il ? un petit schéma de la figure 1 pour l'illustrer :
fig.
1
Le sujet (le renard) regardé émet des rayons lumineux qui parviennent à la rétine après avoir traversé le cristallin. Comme ce dernier est en réalité une loupe, l'image produite sur la rétine est inversée. L'oeil fonctionne donc à partir de trois éléments indissociables :
l'image-sujet
Remarque : |
La
notion d'image virtuelle est fondamentale pour le Noyau Graphique.
C'est en quelque sorte une appropriation d'une image qui émane
d'un sujet sur lequel il n'y a aucune prise comme ce sera le
cas d'une image produite par un programme étranger dont
on veut manipuler le résultat graphique, un besoin très
fréquent en documentation technique par exemple.
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fonction de transformation ou loi de composition
l'image-objet
Jusqu'ici rien de révolutionnaire donc !...
2) - Comment l'image virtuelle peut-elle se concevoir ?
En réalité, le sujet (le renard) regardé est un élément composite. En effet, il est composé d'un corps, d'une veste, d'un pantalon, de souliers, etc... Tout comme le sujet entier décrit plus haut, chacun de ses composants émettent des rayons lumineux qui sont traités par le système optique. On appellera ces images virtuelles composites
des images-soeur
En émettant la notion d'images-soeur, on sous-entend qu'elles sont toutes
des images-fille
La démarche aboutit naturellement au lien de parenté naturelle de ces images-fille avec leur mère. On appellera l'image à laquelle sont reliées les images-fille
l'images-mère
L'image-objet de la rétine que perçoit le cerveau est unique : c'est l'image-mère de la "famille". On l'appellera fréquemment image physique ou image primaire.
3) - Comment une image-fille peut-elle être perçue ?
Si on reprend le schéma de la figure 1, on peut aisément imaginer que des insuffisances fonctionnelles du cristallin ne lui permettent pas de produire une image correcte sur la rétine. Dans ce cas, le port de lunettes est indispensable. On obtient donc le schéma de la figure 2 suivante :
fig.
2
Par analogie, le renard produit l'image-sujet Is1. Les lunettes dont la loi de composition est L1 créent un système optique en produisant l'image-objet Io1, image-mère de l'image-fille Is1. Mais cette image-objet Io1 est, pour le système optique L0 l'image-sujet Is0 que le cristallin dont la loi de composition est L0 va transformer pour obtenir l'image-objet Io0.
Mais alors, on peut poursuivre la démarche en imaginant que les lunettes ne sont pas suffisantes pour voir le sujet-renard. On peut donc intercaler une longue-vue qui créera un système optique L2 et ainsi de suite.
Il n'y a pas que les appareillages à lentilles qui peuvent créer des systèmes optiques élémentaires. En particulier, le fait de pencher la tête d'un certain angle en crée un aussi.
Par extension, la vue stéréoscopique de l'image d'un ballon regardée à travers une paire de lunettes rouge-bleu
est schématisée par la figure ci-dessous :
La
loi de composition Ld
de l'oeil droit produit sur
la rétine l'image virtuelle Od
de l'image virtuelle S
du renard, celle de l'oeil gauche Lg
l'image virtuelle Og.
Les images virtuelles Od
et Og
sont traitée à leur tour par le cerveau à travers la loi
de composition stéréoscopique Lc
pour produire l'image en relief Oc.
Au Bureau d'Études de la Division Hélicoptères concernant l'étude des structures des cellules d'hélicoptères dans le cadre de calcul d'efforts et de résistance, des essais assez intéressants avaient été réalisées en 1975-1977 lors de l'achat d'écrans IBM 3279 (graphique et couleur) tout juste disponibles en France depuis une paire d'années. La méthode était basée sur le principe des anaglyphes. Quelques exemples ici et là ainsi que des appareils stéréoscopiques.
4) - Que peut-on tirer de ce qui vient d'être dit ?
Une structure d'images a donc toutes les caractéristiques d'une généalogie d'images.
Par la suite, ces deux vocables seront éventuellement employés l'un pour l'autre.Simplement pour information, cette structure d'images est gérée par indices qui identifient les images reliées. Ces indices (numéro en rouge sous chaque image) correspondent à la position de chacune d'elles dans la Table d'accès initial (T.A.I.) qui est stockée dans le fichier structure de communication :
5) - Qu'est-ce donc un espace-objet et un espace-sujet ?
- L'espace-objet :
A la notion d'image est associée à la notion d'espace. L'image-objet virtuelle produite sur la rétine est celle que le cerveau interprète. On peut donc faire le parallèle avec l'image-objet virtuelle produite sur un espace, une surface qui sera imprimée, affichée, envoyée....
La rétine de l'oeil est tapissée de cônes et de bâtonnets, qui permettent au cerveau d'appréhender l'image perçue. Par analogie, cet espace, cette surface sera tapissée de points généralement appelés pixels.
L'espace-objet
est donc une image définie en unités-objet
(le point, le millimètre, le mètre, etc...)
- L'espace-sujet :
L'image-sujet est projetée dans un espace dont les unités-sujet sont souvent différentes des unités-objet de l'image-mère. La loi de composition effectue donc la conversion de ces unités-sujet en unités-objet comme dans l'exemple de la figure 3 :
fig.
3
L'espace-SUJET
est donc une image définie en unités-sujet
(choisi par l'élaborateur du dessin)
6) - Localisation de la structure d'image ?
Quand une personne élabore un dessin sur un support, généralement papier, elle le réalise la plupart du temps en plusieurs étapes.
Comment procède-t-elle ?
Elle réserve provisoirement sa feuille de papier, attaque les tâches qu'elle doit effectuer. Quelques temps plus tard, elle décide de revenir continuer son dessin, elle reprend donc sa feuille de papier.
Analysons dans le détail la démarche physiologique de la personne :
Que peut-on déduire de ces remarques ?
En se reportant sur l'aspect informatique, l'écriture de la librairie du Noyau Graphique doit se conformer à deux caractéristiques primordiales :
Maintenant, passons au vif du sujet !...
La librairie présentée ici n'a aucune vocation à être opérationnelle. Son degré de mise au point dans la reprise des sources d'antan et l'adaptation à une étude sous MinGW/Msys est suffisant pour la démonstration.
Donc, il y aura encore très probablement des bogues que je ne corrigerai que s'ils me bloquent dans ce que je veux montrer.
Par ailleurs, m'attachant seulement au côté théorique de la démarche uniquement graphique de base, certains aspects cités ne seront pas traités même s'ils sont importants. Ils ne servent pas à la démonstration mais on peut facilement pressentir leur prise en compte dans un environnement concurrentiel multi-utilisateur et multi-station comme c'était le cas sur les stations Unix Apollo en réseau à savoir :
Quelques exemples pour illustrer les possibilités du logiciel.
Pour illustrer le propos, voici quelques exemples de composition de pages réalisées pour le Centre de Documentation Technique de Marignane (Division Hélicoptère d'Aérospatiale à l'époque) avec le Noyau Graphique d'Images Structurées écrit en assembleur sur un Mini 6/DSP 6 de CII-Honeywell-Bull sous système d'exploitation GCOS Mod 400.
Les pages en papier électrostatique (Benson) ont bien souffert avec le temps ce qui explique la mauvaise qualité des digitalisations. Elles feront peut-être sourire... Mais c'est cela le progrès !... J'espère tout de même arriver à reproduire le même type de possibilité sous MinGW/Msys. L'application ''O.C.Ap.I.'' est la version Mini 6 en Fortran/Assembleur de l'application ''S.C.Ap.In'' développée antérieurement sous IBM/VM aussi en Fortran/Assembleur, reconduite en C sur stations Apollo et reprise ici sous MinGW/Msys. Au fur et à mesure des années, les logiciels ont bien entendu évolué et ont été enrichi de fonctionnalités.
La page 1 : pour tenter de digitaliser les photographies avec un scanner noir et blanc, les scanners couleur n'existaient pas, les meilleurs résultats étaient obtenus en les tramant. Elles n'ont pas été très souvent employées.
La page 5 : reproduit ici le transparent qui a servi pour la conférence d'un collègue sur la Documentation technique. Y figurent la plupart des types de pages des différents manuels d'hélicoptères : manuels de vol, manuel de description et de fonctionnement, manuels de mécanique et d'électrique, un mélange d'illstrations de type vecteur et point dans des textes.
La page 18 : figure dans un cahier des charges en vue de l'acquisition d'un terminal graphique pour le centre. Ce seront finalement des stations DN 3000 d'Apollo (devenues Hewlett-Packard depuis) qui ont été choisies.
L'explication est dans la page elle-même, une procédure, l'équivalent d'un ''shell'' sous Unix ou un ''.bat" ou ''.cmd'' sous Windows. La composition de la page, destinée à un manuel de présentation, avait été réalisée par une secrétaire du Central Documentation Technique avec sa procédure à gauche un peu difficile à déchiffrer.
Les deux pages ci-après montrent comment on peut tirer partie des possibilités de traitement des images de points de base. Elles n'ont demandé absolument aucune programmation particulière supplémentaire.
Pour l'anécdote un peu humoristique..., c'était un défi que m'avait lancé le chef du département de la Documentation technique, placer une page quelconque d'un manuel traité par l'application sur un drapeau ondulé fixe, défi que j'avais gagné sans rien faire car il ne soupçonnait pas les possibilités marginales des fonctionnalités standard !...
A remarquer cependant que les pages manipulées sont tout simplement des pages du document lui-même réalisée par l'application ''O.C.Ap.I.'', application un peu désuète que, peut-être, si tout se passe bien avec le Noyau Graphique, je reconduirai ici pour permettre de mesurer les progrès réalisés depuis les années 1985-1990.
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