Généralités

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          Depuis mon départ en préretraite en 1996, j'ai pratiquement rompu le contact avec Unix. Je travaillais alors sur des Stations SUN, DEC et HP. Etant à mi-temps de 1996 à 2001, je faisais partie de l'équipe-système de maintenance de la mainframe* IBM OS/390 de notre entreprise. Ce central était configuré pour 1 partition physique VM/CMS et 2 partitions physiques MVS (production et mise au point). La partition de production MVS avait l'extension Open Edition.

          Cette dernière était un système Unix* proposé par IBM. C'était un système expérimental dont j'avais la maintenance. Il était très peu prisé des utilisateurs car il utilisait le code EBCDIC* en particulier. Il faut dire que la table EBCDIC-ASCII* n'étant pas bijective, les problèmes de passage et de compatibilité avec les stations Unix SUN, HP, DEC et Silicon Graphics au BE auquel elles étaient connectées posaient parfois quelques problèmes pour certains utilisateurs. Ce système n'a pas été pour moi un élément d'entretien avec Unix.

          Pourquoi me suis-je donc remis au système Linux ?

          Ne voyant pas comment faire sous Windows, je pensai alors à Linux. Le professeur n'y voyait aucun inconvénient car il utilisait déjà Ubuntu sur son PC et que, pour les élèves, il n'y avait pas de problème, semble-t-il. Il me fallait donc choisir un Linux.

Quelle distribution ? Ubuntu, Mandriva ?

          En octobre 2008, je commençais donc par installer Ubuntu 8.4 dont le CD m"avait été donné par une association de promotion des logiciels libres. Pas de problème d'installation sauf que le Wifi ne fonctionnait pas. C'était très gênant pour moi. Voyant les solutions assez nébuleuses proposées sur Internet, je soumettais le problème à l'association qui finit par me proposer une distribution Mandriva avec lequel le Wifi était opérationnel. Je me familiarisais à nouveau avec Linux, cherchais des logiciels de montage vidéo, de gestion de site, de dessins, de retouche, bref mi-novembre 2008 environ, n'étant pas tout à fait satisfait, j'installais la nouvelle distribution Ubuntu 8.10 Intrepid Ibex avec le Wifi qui marchait.

          Après avoir installé le langage C, je commençais alors à tester des kits de développements, Anjuta, Kdevelop, Code:Blocks et quelques autres. Et là, je ne suis pas tombé en extase !... Ils sont inflationnistes dans la création de fichiers et des répertoires dont on nous dit pas l'utilité et qui, probablement, ne servent pas dans mon cas. Ils sont gourmands en ressources, surtout mémoire et CPU à cause de l'environnement graphique, alors qu'ils ne manipulent que du texte pur. Au bout du compte, n'ayant absolument aucune aversion pour la console, bien au contraire, je renonçai à tout cela et décidai de m'en tenir à la méthode traditionnelle du "make" en mode terminal qui me convient parfaitement.

Impression générale sur les distributions Mandriva et Ubuntu ?

          Bien sûr, j'ai retrouvé petit à petit mes automatismes. Je ne suis pas dépaysé puisque ces distributions de Linux ont beaucoup de points communs avec celles que j'ai connues sur SUN, HP, DEC qui étaient des machines puissantes. En environnement industriel, l'entreprise payait un abonnement pour la maintenance. Il y avait une assistance disponible. Les problèmes se réglaient relativement rapidement, ceux qui touchent le système en particulier.

          Ici, c'est un peu différent. Je suis seul ce qui n'est pas très gênant car l'informatique est devenue pour moi maintenant une distraction, j'ai tout mon temps, je n'ai aucune échéance, je n'ai rien à vendre et tant mieux si ce que je fais ou peux faire peut intéresser quelqu'un. Je peux trouver de l'aide dans des forums sur Internet où les informations doivent être bien triées. Des blocages se produisent inévitablement dans les développements et, avec un peu de patience, une solution pointe finalement au bout de conséquentes recherches et parfois avec de la chance. C'est un peu l'autre face de la distribution libre de Linux, on ne peut pas tout avoir.

          Le principal enfin n'est-ce pas d'avoir un système d'exploitation assez stable et assez solide même si, parfois, il se passe des choses curieuses ?....

          Trouvant Mandriva un peu trop "cinématographique", préférant de loin la sobriété, je me suis fixé sur Ubuntu. Il prend doucement le chemin qui me convient très bien.

Impression générale sur les logiciels libres ?

          Les logiciels libres peuvent être téléchargés très facilement sous Ubuntu avec Synaptic. Il est donc aisé de tester les logiciels proposés. C'est ce que j'ai fait dans divers domaines et, de mon point de vue, les différents logiciels me sont apparus comme très peu intuitifs et certains me paraissent pas très élaborés, en particulier le traitement des polices TTF sous la SDL. Cela, je peux le comprendre. En effet, ces logiciels sont gratuits, ils sont développés, pour la plupart, par des équipes isolées qui cherchent d'abord à faire aboutir leurs projets sans beaucoup se préoccuper de leurs distributions. Ils développent suivant leurs propres facilités de concepteurs et non suivant celles des utilisateurs. Je donnerai seulement trois exemples  :

Un dernier point sur les librairies ?

          Personnellement, j'ai toujours été surpris par la manière dont sont traitées les librairies de modules-objets utilisées dans les éditions de liens pour construire les exécutables. Je trouve cette méthode assez passéiste car c'était celle que j'ai toujours connues du temps de mes débuts sur les machines des années 60-70 dont les systèmes d'exploitation s'appuyaient sur des systèmes de fichiers non hiérarchisé.

          Or, Linux comme Windows, Mac OS et tous les Unix s'appuient sur une gestion hiérarchisée de fichiers très subtile qui s'inspire du système MULTICS conçu en 1965 par MIT, les Laboratoires Bell et General Electric puis commercialisé par Honeywell.

          Pourquoi donc réinventer de manière peu pratique les fonctions d'insertion, de suppression, de liste des objets d'une bibliothèque alors que cela existe déjà dans la gestion hiérarchisée de fichiers des systèmes énumérés ci-dessus, gestion qui les assure parfaitement, de manière plus fiable et dans un contexte de partageabilité optimal. Ce sont les répertoires.

Alors, pourquoi donc une librairie d'objets cataloguée sous un nom d'extension '.a' ou '.so'
n'est pas en fait, tout simplement, un répertoire ?

          Le seul moniteur d'exploitation que je connaissais et qui procédait comme cela était le système GCOS Mod 400 d'Honeywell-Bull tournant sur des machine Bull Mini 6 et Bull DPS 6.

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