- Une passion : L'AUTOMOBILE -
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janvier 2001
modifié 17 octobre 2010
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L'automobile exerce sur la plupart des gens un très grand attrait car elle représente la liberté et l'indépendance. Bien sûr, je n'y échappe pas moi non plus.
La société d'aujourd'hui, par la délocalisation des populations, en fait un moyen de locomotion incontournable. Les transports en commun ont encore beaucoup de progrès à faire, dans les esprits et dans les faits surtout, pour venir la concurrencer sérieusement en dehors de quelques secteurs très particuliers.
Les publicités de toutes sortes en font un élément visible du statut social de 80 voire 90 % des usagers. Les constructeurs s'arrangent pour continuer de reproduire successivement des modèles sans trop se soucier du progrès technologique fondamental. Je m'en expliquerai. Cette publicité se charge habilement de faire croire que les améliorations effectuées sont le reflet de ce progrès. Personnellement, je n'y crois guère et je pense très sincèrement que la dynamique de « Panurge » est très bien exploitée et entretenue par tous les acteurs de la communication.
Pour moi, il y a six catégories de voitures familiales (4 places et plus) :
Les tricorps : capot-moteur, corps-habitacle 2 ou 4 portes et une malle. Les trois volumes ne communiquent pas. C'est le type de véhicule qui a été fabriqué depuis le début de l'automobile et qui continue à l'être aujourd'hui mais en moins grand nombre car le bicorps-style a pris le relais.
Les bicorps-break : corps-moteur et corps-habitacle parallélépipédique. Ils ont 2 ou 4 portes plus une porte à l'arrière. La malle fait partie intégrante de l'habitacle. Les sièges ou la banquette arrière se plie ou se retire pour laisser une plate-forme et un volume de chargement plus important. C'est le type de véhicule utilitaire dont les volumes transportés ne justifie pas l'achat d'un fourgon.
Les bicorps-style : ce sont des bicorps-break stylisés. L'augmentation des déplacements en famille s'étant énormément accrus en particulier pour les vacances, l'habituel tricorps devenait largement insuffisant. Comme le break utilitaire traditionnel était d'une esthétique refoulée, le bicorps style concilie l'utilitaire et l'esthétique. A partir des années 60, ce type de véhicule a peu à peu occupé majoritairement le marché.
Les bicorps-hybrides : ce sont des bicorps-style. Le haillon à l'arrière a la forme timide d'un 'moignon' de malle. Je pense que ce type de véhicules à été développé pour les irréductibles du tricorps permettant un aménagement intérieur semblable à un bicorps-style.
Les monocorps ou fourgons : ce sont des "tout-en-un" (pas ou presque pas de capot-moteur), ils sont le résultat d'un aménagement de véhicules utilitaires aux formes typiquement parallélépipédiques pour des besoins familiaux importants.
Les monocorps-style : ce sont des "tout-en-un" (pas ou presque pas de capot-moteur) qui se démarquent des fourgons par une esthétique plus élaborée, une partie du public n'appréciant pas les monocorps-fourgon.
Ces six catégories représentent l'éventail du goût des usagers, tout le monde peut y trouver son compte. Les cabriolets, les coupés, les "roadsters" sont essentiellement des voitures d'apparat. Ils ne représentent qu'une faible partie du parc. Cela n'exclut nullement que certaines voitures familiales soient aussi des voitures d'apparat.
L'automobile, pour moi, une passion ? ... Bien sûr que oui, surtout jusqu'en 1991 date à laquelle le constructeur Mazda a gagné les 24 heures du Mans sur sa 787 B quadri R26B n°55 équipée d'un moteur à cylindre rotatif Wankel. Sitôt cette victoire, à part Mazda qui continua, les constructeurs Citroën, NSU et Audi en particulier ont brusquement abandonné son développement. Citroën est même allé jusqu'à racheter toutes les GS birotor qu'elle avait vendues à des particuliers-testeurs pour les détruire !!!... J'ai toujours trouvé et je trouve toujours cela hallucinant.
Depuis l'abandon de ce très perfectible moteur d'avant garde, je considère l'automobile en régression où les avancées technologiques me paraissent subalternes et faites surtout du progrès fantastique de la micro-informatique embarquée. Les inconvénients indéniables du début de ce moteur ont plutôt servi d'alibi pour ne pas le développer. Comment peut-on déclarer une invention sans avenir après une quinzaine d'années d'études comme n'étant pas au niveau du moteur conventionnel alternatif alors que ce dernier est à l'étude depuis plus d'un siècle ?
C'est pour cela
que, pour moi, l'automobile...
...n'a pas réussi à passer au XXIème siècle.
Cette micro-informatique embarquée est au service, peut-être, d'une certaine sécurité, soit, mais surtout au service des constructeurs, pour contraindre l'usager de changer sa voiture plus souvent. En effet, vu le caractère éphémère et volatile de l'informatique qui, soit-disant évolue, les programmes et les ordinateurs de maintenance seront, à court terme, très vite obsolètes. Les interventions seront alors d'un prix exorbitant pour remettre des compteurs à zéro (!!!) de systèmes devenus périmés, il ne restera plus au consommateur que le choix d'abandonner son véhicule mécaniquement en ordre de marche. D'ailleurs, même dans le domaine de la mécanique, la conception des véhicules est bien faite pour éloigner les amateurs. Même les garagistes indépendants rencontrent de sérieuses difficultés car il leur faut sans arrêt ajuster leur outillage. Les consoles centrales, une incohérence, sont d'une inutilité caractérisée. Les leviers de vitesses y sont STUPIDEMENT accrochés alors que leur place normale et intelligente se trouve au volant ou sur le tableau de bord comme.... sur les DS des années 60 !... Elle servent à dégrader la sécurité pour ceux qui voudraient apprendre à conduire à leur progénitures et protéger ainsi le lobby lucratif des auto-écoles.
J'ai aujourd'hui une Citroën C5 Sillage. Elle est équipée de plusieurs micro-ordinateurs qui communiquent entre eux pour gérer :
la boîte de vitesses automatique, le freinage, l'allumage, l'admission la suspension hydropneumatique, système de navigation (inutile, facilement remplaçable par un simple GPS du commerce d'un prix modique et tout aussi efficace sinon plus), la gestion des paramètres de conduite comme, en particulier :
l'ABS, l'ESP qui, soit-dit en passant, grâce à une excellente tenue de route, ne me paraît pas aussi indispensable que sur une BMW ou une Mercédès pour lesquelles il a été spécialement conçu à l'origine afin de compenser leur douteuse tenue de route par temps de pluie. Ce sont des propulsions moteur à l'avant : Pour moi, ré-dhi-bi-toire .... On n'est pas assez intelligent en France pour faire d'un défaut calamiteux un argument de vente et qui plus est, de prestige !!!.....
Cette C5, je ne la vois donc pas vivre plus d'une vingtaine d'années, encore moins une trentaine d'années, alors que l'on rencontre fréquemment des 2CV, des Dyanes, des AX, des BX, des ZX, des XM, des AX, des Zx voire même des GS pour ne citer que des Citroën, des 4CV, des 4L, des R5, des R6, des R25 voire même des R8, des Dauphines et des Florides chez les Renault qui ont largement plus de 12-15 ans voire 30 et 40 ans. J'ai gardé, sans aucun problème, ma première C5 un peu moins de 7 années, je n'envisage pas de garder celle-ci plus longtemps tant j'ai l'appréhension du prix des réparations et... surtout, de la maintenance numérique !.... Un véritable piège à dépendance... Informaticien de métier, je sais parfaitement ce qu'on peut être capable de faire dans les petites boîtes à microprocesseurs !... Pourtant, je la considère toujours comme la meilleure voiture européenne à bien des égards puisque, par choix, j'en ai eu 2 coup sur coup.
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