Présentation de ma Deuche |
--ooOoo--
![]() |
Ça y est, le 20 avril 2011, je l'ai enfin trouvée !... ma ''Désirée-Ferraillette'', une
2 CV 6 Spéciale Club (**) (à embrayage centrifuge) |
(**) : Au moment de l'achat, cette 2 CV m'avait été présentée comme une 2 CV 6 Spéciale type E. Mais à regarder de plus près, quelques doutes m'étaient apparus en particulier sur l'année de fabrication. Le Conservatoire Documentaire de Citroën (''conservatoire@citroen.com'') m'envoya la notice descriptive du véhicule pour confirmer que cette 2 CV est en réalité une 2 CV 6 Spéciale Club avec embrayage centrifuge. J'ai donc procédé à toutes les corrections de mes pages. --ooOoo-- Après mes moultes contacts des plus décevants et mes 5 dernières trouvailles, me voici maintenant entré dans le club de propriétaires de Deuches. J'attendais cela depuis des lustres. |
|
![]() |
|
A côté de sa grande nièce... |
![]() |
|
... et elle entre pile poil dans le garage chez ma fille... (heureusement, la porte du garage est alignée sur la façade !...) |
Une petite explication sur son nom
Ce
nom a été choisi sur une idée de mon épouse et
je l'ai bien volontiers adoptée :
Un style d'échanges avec mon épouse :
mon épouse : |
ta carriole de 2 CV est démodée, elle fait du bruit, elle peine dans les côtes, elle ne ferme pas de manière sécurisante, elle est étriquée, les sièges ne sont pas confortables. |
moi : |
la 2 CV a 30 ans. On verra comment sera la C5 au même âge. |
mon épouse : |
une voiture, ça ne se garde pas 30 ans. Moi, je ne ferai pas 800 km dedans. |
moi : |
moi, si. Je mettrai plus longtemps. Et puis, on est les otages des constructeurs. Leurs voitures sont faites pour être changées tous les cinq ans. Elles sont surtout bourrées de numérique qu'ils ne pourront même plus maintenir car les ordinateurs seront obsolètes alors qu'elles seront mécaniquement en ordre de marche. C'est voulu !.... |
mon épouse : |
je ne comprends pas pourquoi t'es fana de ces vielles bagnoles. |
moi : |
c'est comme toi avec les vieilles pierres. Moi aussi je préfère les vieilles pierres. Elles durent plus longtemps que ces "baraques" courantes d'aujourd'hui qui ressemblent plus à des cabanons de monopoly qu'à des maisons surtout quand elles sont collées les unes aux autres. Sur la terrasse, on mange constamment avec les voisins. Ce n'est pas du tout ce que, nous, nous avons fait et ça m'a beaucoup plu d'en faire une très grande partie. |
mon épouse : |
ouais !.. mais une maison, ce n'est pas pareil. |
moi : |
si c'est pareil. Comme la maison, je peux l'entretenir moi-même. La mécanique et la carrosserie, ça me plaît. Tu le sais très bien. Depuis longtemps, je dis que, dans les voitures modernes, tout est fait pour empêcher les passionnés d'entretenir leurs voitures, il y a trop de choses qui ne servent à rien et qui distraient. C'est pour les vendre plus chères afin de pouvoir faire des ristournes qui séduisent les gens. |
mon épouse : |
maintenant, à chacun ses goûts. |
moi : |
absolument. Que veux-tu, peut-être bien que le coeur a ses raisons que la raison n'a pas !... |
Eh bien oui ! j'adore les vieux tacots comme j'adore les vielles bicoques. Maintenant, trêve de plaisanteries !...
L'acheminement vers Cognac
La fin du rendez-vous a été marqué le remplissage des papiers administratifs au domicile du vendeur. Comme il était trop tard, il ne m'a pas été possible d'activer le contrat d'assurance. Impossible d'obtenir aussi le certificat de non gage. De plus, le vendeur et sa famille partaient le lendemain soir en vacances pour les fêtes de Pâques. Il aurait fallu que j'attende son retour, il était prêt à me l'amener. Mais là, c'était nous qui partions pour une semaine à la campagne de ma fille, il y avait quelques bricolages à faire. Comment faire ?
Le problème trouva sa solution : Il accepta de mener la 2 CV à Cognac, de signer et échanger les papiers sur place chez ma fille. Je le raccompagnai ensuite chez lui à Saintes.
Le moment de faire connaissance
Durant
une bonne partie de la soirée qui suivit l'achat, je repassai le film
de l'inspection de la 2 CV affublé de la cuillère à
moka et de la lampe électrique à manivelle et me posai beaucoup
de questions :
• as-tu
bien regardé ici ?
• as-tu bien regardé là ?
• as-tu bien regardé les longerons
de caisse ?
• as-tu bien regardé le plancher-pédalier
réparé du côté moteur ?
• as-tu bien regardé les joins
de cardans ?
Bref, je n'étais pas trop rassuré. Mais, de toutes façons, maintenant, c'était fait.
Le lendemain matin, je m'empressai de valider l'assurance. L'assureur m'envoya une attestation par courriel tout juste une demi-heure après et je pus l'imprimer. Il ne me restait alors plus qu'à obtenir le certificat d'immatriculation à la sous-préfecture de Cognac. Le surlendemain, je reçus, par courrier, le certificat de non-gage que le vendeur avait fini par obtenir à la sous-préfecture de Saintes.
Somme toute, tout s'était bien passé.
L'extérieur
L'après-midi, en salopette de travail, je recommençai l'inspection de ma petite deuche, sortie dans la rue devant le domicile de ma fille. En voici donc les photographies :
pas vilaine tout de même ==> |
Vue de l'extérieur, la peinture satinée donne un bon aspect. Personnellement, je n'aurais jamais osé repeindre une voiture en satiné et, en plus, au rouleau et au pinceau. Cela se voit par endroit. Je ne me serais pas attendu à ce résultat qui fait un peu vieillot de près. A 2 ou 3 mètres de distance, ce n'est pas trop mal. C'est une option intéressante et, au moins je l'espère, elle n'attisera pas la convoitise de malveillants. La carrosserie présente quelques légères marques d'enfoncement sur le capot et l'aile arrière gauche. La peinture satinée les estompe efficacement contrairement à une peinture brillante qui les aurait fait ressortir. La couleur claire arrange peut-être un peu les choses.
Autour des boulons de fixation des ailes avant, j'avais cru apercevoir des boursouflures de rouille. Au toucher avec la queue de la cuillère à moka, il semblerait que ce soit des restes de mastic et de peinture séchée. A voir donc !... Par contre, si cela ne se voit pas sur les photos, des boursouflures de rouille apparaissent bel et bien sur la partie inférieure horizontale de la jupe. A traiter donc rapidement !...
L'intérieur
Rien de spécial pour le tableau de bord
Les planchers, l'un des points faibles des 2 CV, semblent avoir été bien traité. Certes le traitement ne date pas d'hier. Quand on soulève les tapis, on peut observer une espèce de peinture noire très cassante qui reste collée par morceaux au caoutchouc, qui ne me paraît pas être du blaxon sec et qui laisse apparaître des surface de rouille à traiter rapidement. A l'arrière (photo de droite), une trace de rouille laisse deviner un manque d'étanchéité entre la caisse et le plateau. Ce dernier est-il vraiment atteint ? Je vais demander conseil pour voir s'il est possible, en desserrant seulement les boulons de l'avant de la cellule et en enlevant ceux de derrière, de la soulever suffisamment de l'arrière au dessus du châssis pour tenter d'empêcher la rouille de se propager.
Le moteur
rien à signaler
pour le carburateur et le support de batterie à part quelques traces
de rouille.
Fuites d'huile pas
très importantes probablement au niveau des joints spy de la boîte
et peut-être à l'avant du vilebrequin.
Le dessous de caisse et le plateau
![]() |
![]() |
![]() |
... suspension ont été oubliés | rien à signaler pour l'instnant, jeu des axes de pivots à vérifier |
![]() |
![]() |
||
les roues et les dessous d'ailes ne sont pas trop atteints, freins à vérifier |
La conclusion
Cette deuche me paraît tout compte fait dans un état satisfaisant pour l'âge qu'elle a. Il ne serait pas étonnant qu'elle ait séjourné la plupart de son temps dans un garage. Je n'ai pas pu savoir si elle avait été réparée il y a quelques années.
Si je la compare à celle de la première trouvaille en Provence qui avait 6 ans de moins et des freins avant à disques que celle-ci n'a pas, son propriétaire m'a finalement rendu un fier service car :
Sans être d'un optimisme débordant, je reste cependant très prudent et essaierai d'avoir un avis plus averti et plus compétent que le mien pour en avoir le coeur net.
Je suis tout de même content de mon acquisition. A part le tout premier coup, à chaud comme à froid, elle a démarré jusqu'ici au quart de poil. Je me suis déjà régalé lors des quelques kilomètres que j'ai pu parcourir avec.
Et maintenant, l'épreuve de vérité : l'évaluation du coût de la réhabilitation...
--ooOoo--