5ème trouvaille : Elle se trouvait à Saintes à 30 km de Cognac |
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Voici donc l'annonce trouvée
sur le site "leboncoin.fr" :
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Toutes les photos ici... |
avec ses deux autres photographies :
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En consultant le site d'annonce, je suis tombé sur celle-ci. Elle venait d'être postée la veille au soir, dimanche 17 avril. Dès le lendemain, je contactai le vendeur qui habitait à Saintes pour prendre rendez-vous. Il fût convenu pour le mercredi 20 à 19 heures après la sortie de son travail.
Je regardais ces trois photos avec beaucoup d'attention, faisant des zooms dans tous les sens pour tenter de voir son état réel puisqu'elle paraissait assez belle malgré sa peinture légèrement farineuse tout en me méfiant quand même du fait que les photographies améliorent toujours les sujets.
La 2CV avait été à coup sûr bien lavée pour les prises de vue. La peinture extérieure, d'aspect légèrement mat sur les clichés, ne me déplaisait pas, sans plus, et je me disais qu'un bon lustrage en améliorerait l'apparence. Ce n'est pas la couleur que j'aurais aimé. Si je l'avais, je la repeindrais avec mon petit-fils s'il veut apprendre à le faire avec moi. Comme pour les autres deuches, je ne me faisais pas trop d'illusion. Sur celle-là, il y avait déjà plusieurs acheteurs sur les rangs.
Le jour du rendez-vous arriva sur le parking de la Place des Impôts de Saintes. A l'heure pile, je vis arriver la 2CV qui se gara tout à côté de ma C5. Je dois dire sincèrement que, là, sur le coup, j'eus une bonne impression de premier abord. J'attendais surtout de voir le reste, qu'y-avait-il la dessous ?
Après toutes celles ce que j'avais vues jusqu'ici, serais-je déçu ? Le prix était-il justifié ? je ne cherchais pas à faire particulièrement une affaire, il aurait fallu que j'attende plus longtemps, que je fasse beaucoup de déplacements pour un résultat bien incertain (les photos ont été prises le lendemain de l'achat) :
Le plancher et la malle : aucun point de corrosion
perforante, un peu de rouille en surface. En soulevant le tapis en caoutchouc,
une espèce de peinture noire y restait collée par plaque et
ressemblait plutôt à certains produits antirouille qui n'aurait
pas bien tenu. Je n'ai pas eu l'impression que c'était du blaxon,
un peu plus caoutchouteux. Mais peut-être que si, ce qui m'embête
un peu.
Une
réparation tout à fait correcte d'anciens points de corrosion
perforantes à cheval sur le plancher latéral et le plancher
pédalier côté passager. En tapotant avec le godet d'une
cuillère à moka, le son était bien net partout. En
exerçant une pression avec le manche, le plancher résistait
ferme. Dans les jonctions plancher-caisse, tout semblait normal, le traitement
antirouille semblait avoir été fait correctement aussi bien
devant que derrière. La tôle du plateau résonnait de
même sur toute sa surface et pas de rouille près des bords
centraux des panneaux latéraux. De même pour l'intérieur
de la jupe. Par contre, l'extérieur de cette dernière, présentait
des boursouflures de rouille qu'il faudrait traiter au plus tôt.
Le moteur par dessus : pas très sale, toujours un peu gras mais en plongeant dans les profondeurs, de la poussière grasse et huileuse, à voir surtout par dessous.
Le dessous de caisse et de malle : pas de possibilité
de la regarder sur un pont élévateur.
Qu'à cela ne tienne, je me mis en tenue de bricolage et, la 2 CV
à cheval sur un trottoir, je me glissai dessous. Là aussi,
le plancher avait été traité. La même peinture
noire qu'à l'intérieur, peut-être du "blaxon",
un "cache-misère" qui enferme l'humidité
pour qu'elle développe la rouille. Apparemment, aucune trace de rouille
derrière le réservoir en plastic. Les traces que je croyais
être de la rouille semblaient être les marques d'essence séchée
qui auraient coulé lors d'un gros plein : sauf surprise, l'étanchéité
au niveau de la jauge serait donc à vérifier.
Le plateau : rien vu de particulier. Il a peut-être
été changé car il me semble que 30 années abîment
un peu plus que cela. Simplement quelques traces de rouille en surface à
traiter rapidement. Cependant, peut-être un petit départ de
point de corrosion perforante sur la tôle inférieure du plateau
mais pas trop prêt des renforts : à regarder de plus près.
Le moteur par dessous : huileux comme souvent avec quelques gouttes en attente de tomber. Joint d'un cache culbuteur un peu huileux. La consommation d'huile serait à surveiller de très près.
Les pneumatiques : bon pour rouler encore au moins 10000 km.
Quand je me relevai, je fis un signe à ma femme que tout me paraissait bon. Je demandai alors à l'essayer un peu sur route pour monter à 90 km/h. Cela faisait un moment que je n'était plus monté dans une 2 CV. Le bruit coutumier du moteur, celui des pneumatiques qui résonne dans l'habitable, les vibrations me changeaient de celui de ma C5 bien sûr, même de celui de ma Twingo de 1998. Mais c'était sympa. Je n'arrivais pas à identifier certains bruits de frottements, peut-être des roulements ou des tambours qui frottent. Pourtant, la direction, le freinage, à tambours à l'avant me paraissaient satisfaisants. Cette deuche achetée 3 semaines plus tard aurait eu des freins à disques. Dommage mais c'est bon quand même !...
De retour auprès de ma femme qui était restée près de notre voiture, je lui signifiai que j'étais d'accord pour la prendre.
Au
final, je suis bien conscient que je n'ai pas fait une affaire à couper
le souffle loin de là.
Donc, pas de grandes illusions!....
Que peut-on avoir pour 2000, 2500 € après toutes celles que j'ai vues pour le même prix ? Même celle de la 1ère trouvaille que j'étais prêt à acheter était certes bien plus belle d'aspect mais en moins bon état réel. Toutes les 2 CV, en cette époque de 2011, sont incontestablement surcotées. Il y a 2 ou 3 ans quand je voulais en acheter une, la même aurait valu peut-être 1000 ou 1500 € de moins. Fallait-il attendre encore au risque de trouver plus mal pour plus cher ? et à mes 70 ans, les années passent vite !... Le moteur fera un peu d'huile. Il semble de pas avoir été refait. Il aurait donc plus de 115000 km, la voiture va avoir 30 ans, je sais que je m'expose à faire moi-même quelques réparations qui ont tendance à un peu affoler mon épouse.
Étant le seul acheteur, paraît-il, qui se soit déplacé rapidement, le propriétaire accepta de me la vendre. Nous allâmes alors chez lui pour remplir les papiers administratifs.
Je me suis surtout attaché à regarder tout ce qui était tôlerie, le plus important à mon sens. Elle me paraît une bonne base de restauration. Je suis quand même assez content de mon acquisition et heureux d'être passé dans le camps des deutchistes. On verra, l'avenir me dira si je me suis planté !... Maintenant que j'ai fini par l'avoir, je vais regarder de plus près les travaux qu'il y aura à faire pour la rendre plus opérationnelle. En tout cas, cela va être difficile d'attendre pour commencer la restauration, mais j'espère pouvoir en profiter un peu en attendant !...
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